Située contre la colline entre le château d’Unang et la ferme des Mollières, elle a appartenu à la famille Bonadona d’Ambrun, ce qui nous laisse supposer que la carrière a été exploitée après la Restauration 1814-1815 lorsque les Bonadona qui avaient émigré pendant La Terreur reprendront leur place de notables à Malemort.
En contrebas de cette carrière avait été installée une fabrique de tuiles, indiquée sous ce nom sur le cadastre de 1831. À cet emplacement on a trouvé des restes qui montrent qu’on y fabriquait aussi des briques lourdes et épaisses et des carrelages rectangulaires assez grossiers. (Recherches de Mr Gassin Léon) La qualité de l’argile que l’on disait fine était renommée. Cette carrière a été abandonnée seulement vers 1955. Les transporteurs pesaient l’argile au poids public de Malemort qui se trouvait devant le groupe scolaire (construit en 1941, et enlevé vers 1980) avant de la transporter vers les poteries ou briqueteries des Angles, de Vedène, ou de Mazan (Royer).
L’argile servait à fabriquer briques, tuiles et différents ustensiles. La production d’un atelier de poterie était très variée : toupins, tians, pots à eau, cruches, marmites, cassoles, pots de chambre, abreuvoirs à animaux, servant pour la cuisine, la toilette, le stockage des olives, des légumineuses et des liquides. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale qu’on maîtrise les familles de matières plastiques ainsi que leurs applications venues concurrencer tous les récipients ménagers fabriqués à base d’argile dans les poteries.
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