L’eau dans le village

Mar 31, 2021La distribution de l'eau, La vie autrefois0 commentaires

 

L’eau dans le village

Au XVème, XVIIème, et les siècles suivants  sont construites dans les villages des fontaines en des endroits susceptibles de faciliter la vie du plus grand nombre possible de villageois. Car l’eau, indispensable à la vie, n’était pas encore dans ces siècles là dans nos maisons. Quoique, certaines maisons avaient la chance de posséder une citerne (construite en pierre, cimentées), où l’on y recueillait l’eau de pluie. D’autres, après avoir fait appel à un sourcier possédaient un puits. Il paraîtrait qu’à Malemort auraient été recensés (encore utilisés au XIXème siècle) 450 puits, ce qui n’est pas si mal !. Mais si on construit une fontaine c’est que l’eau vient d’une source que l’on a eu l’intelligence de capter dans la campagne environnante. Dans notre campagne, lors de défonçages de parcelles ont été retrouvés des vestiges très anciens de captage de sources, dévoilant des caniveaux couverts ou des canalisations réalisées par des cols d’amphores emmanchés les uns aux autres.

La source du Touve

Avant que ne fut installé le réseau d’alimentation en eau potable pour les habitations de la commune (1937-1939) notre village bénéficiait  d’un vieux réseau d’alimentation en eau à partir d’une source, le Touve. Cette source permettait d’alimenter les trois fontaines et lavoirs du tour du village : fontaine et lavoir de la république, la fontaine lavoir de la porte St Félix, et la fontaine et lavoir des Bourgades.

Lorsqu’on parcourt les vieilles archives communales on s’aperçoit qu’avoir suffisamment d’eau pour la population a toujours été le souci majeur des responsables communaux de leur temps. La vieille canalisation, trop vétuste demandait annuellement des travaux de maintenance importants, et lorsque la source en certaines périodes ne suffisait plus, ou pour cause de rupture de la canalisation, des mesures de restriction d’eau pour certains utilisateurs étaient nécessaires (ponction d’eau arrêtée pour des artisans locaux : ex : fabricants de plâtre ou lavage de tonneaux).  A d’autres périodes, cette source était également dévastatrice, puisque dans certains documents on parle de détourner « le torrent du thouve » dont les eaux ravageaient le chemin menant aux plâtrières. Des travaux d’ailleurs furent entrepris pour faire une autre route plus élevée à partir du croisement St Jean (ancien oratoire).

Enfin un robinet d’eau à l’évier

A Malemort, des travaux importants furent entrepris en 1937/1939 par l’entreprise Anicet Martin pour amener l’eau courante dans les maisons. L’eau en provenance des sources de Bérigolier et de rigoy qui devient l’eau du touve ont été captées et alimentaient un bassin réservoir construit sur le haut de la colline à proximité. Le bassin jouait le rôle de château d’eau. A partir de la fontaine du Touve, les tranchées avaient été creusées uniquement à la pioche, à la pelle et à la barre à mine, y compris dans le village. (photo des canalisations en plomb le long du chemin du Touve). La population fut avertie oralement par le garde champêtre «au son de la trompe» des modalités de l’abonnement. Pour beaucoup d’habitations, cette installation consista à avoir un robinet d’eau à l’évier. Certains (proches des fontaines) refusèrent même  l’eau ne voyant pas l’utilité de payer l’eau, alors qu’ils l’avaient gratuitement aux fontaines. Le dernier branchement dans les maisons fut fait en 1975.

Avec l’augmentation de la population, l’amélioration de l’habitat, le développement des installations sanitaires, et surtout de l’hygiène, le débit des sources locales devint insuffisant. La commune donna son adhésion au Syndicat des Eaux le 5 décembre 1946. Le réseau fut étendu aux campagnes(granges) en 1969.

Le canal de Carpentras

L’ère des piscines ne vint que par la suite, tout comme l’eau du canal de Carpentras pour l’usage agricole. Le   canal de Carpentras projet d’hommes opiniâtres avec le Pernois Louis Giraud fut inauguré par la princesse Eugénie le 26 Mai 1857. Avec l’arrivée de l’eau : fraises, asperges, melons, et tomates supplantèrent le haricot et la pomme de terre. Mais seules les terres « au-dessous du canal » pouvaient en bénéficier. En 1975, grâce au programme « cyclopéen » de mise à l’irrigation sous pression des « terrasses du Ventoux » et des « coteaux de la Nesque » ce sont de nouveaux terroirs agricoles s’étendant sur 9000 hectares qui ont permis une diversification des productions arboricoles et maraîchères nouvelles.

 

Les jardins Potagers

la mairie distribuait des heures d’arrosage ou « rôle » contre une certaine redevance aux personnes intéressées du quartier. Il y avait une dizaine de personnes ayant un jardin pour l’eau du lavoir du grand portail, de la fontaine des bourgades et beaucoup plus pour l’eau des jardins du Touve. Les heures d’arrosage ou rôles devaient tenir compte du nombre des jardins à arroser et du débit d’eau du lavoir. Un tirage au sort s’effectuait et il pouvait donc y avoir des heures d’arrosage tardives ou de nuit. Il était très intéressant d’avoir un petit bassin de stockage dans la parcelle du jardin.

 

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